Cette phrase, tirée du
discours du président américain à l’académie de West-Point en mai dernier
sonne, au choix, comme un défi cynique ou comme un aveu ingénu. J’y vois plutôt
l’affirmation d’une volonté de puissance sans limites et d’une autosatisfaction
méprisante.
Quoi qu’il en soit, nous
savons que les Etats-Unis ont effectivement ce pouvoir. Il n’est que de lire la
presse officielle (presse-système) pour s’en convaincre. Les journalistes, au
grand dam de certains d’entre eux, qui s’accrochent à la déontologie de leur
métier, sont les complices de cette manipulation à l’échelle du « bassin
atlantique ».
Dernier exemple en date,
cet article du New York Times à propos d’une éventuelle coopération des
services de surveillance américains avec les militaires ukrainiens. Il est
question de donner à l’armée ukrainienne des informations lui permettant de
localiser et de détruire les « missiles fournis par la Russie ». Il
ne fait de doute pour personne, que les combattants du Donbass reçoivent de
l’aide du territoire russe. Autant il ne peut s’agir d’une aide directe de
l’armée russe en tant que telle, autant un grand nombre de volontaires russes
combattent à leurs côtés.
Les troupes du Donbass
disposent d’un armement dont ils semblent bien tirer le meilleur. Cet armement
selon le New York Times et ses confrères « atlantiques » est russe.
On devrait plutôt dire, la plupart du temps, « soviétique ». L’armée
de Kiev dispose du même type d’armement datant du temps où elle faisait partie
de l’armée soviétique, et dont elle semble faire un moins bon usage. Un très
grand nombre d’armes y compris des armes lourdes et des blindés ont été pris
par les troupes du Donbass lors des affrontements. Il est donc difficile de
« faire un tri » entre ce qui viendrait des armureries et des garages
des régiments ukrainiens et ce qui aurait passé la frontière. Les journalistes
ne se soucient pas de ces « subtilités » et ne prennent pas la peine
d’enquêter. D’ailleurs, à quoi bon enquêter quand il ne s’agit pas d’informer
mais de « modeler ».
Ainsi donc, dans
l’article mentionné plus haut, on peut lire : « by aggressively helping Ukraine target the missiles Russia has provided.
Those missiles have taken down at least five aircraft in the past 10 days, including
Malaysia Airlines Flight 17 » (en aidant agressivement l’Ukraine à cibler les
missiles fournis par la Russie, ces missiles qui ont abattu au moins cinq
avions dans les derniers dix jours, y compris le vol MH17). Outre le fait que
cette catastrophe s’est produite il y a bien plus de dix jours, rien ne prouve
ce qu’avancent les deux journalistes.
Mais depuis quelques
années, il suffit qu’un mensonge soit répété un nombre suffisant de fois pour
qu’il devienne une vérité, n’est-ce pas ? Je laisserai le mot de la fin à
Robert Parry, un de ces « journalistes qui s’accrochent à la déontologie
de leur métier ». Il écrivait dans un article daté du 27 juillet 2014 :
« In this sorry affair, one of the worst offenders of journalistic
principles has been the New York Times, generally regarded as America’s premier
newspaper. » (Dans cette affaire tragique, un des pires pourfendeurs des principes du
journalisme a été le New York Times, habituellement considéré comme le premier
journal américain.) J’ai failli écrire le « journal de référence »… Cela ne vous rappelle rien ni personne ?
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